Le Colisée de Québec
Érigé en 1949 et agrandi à l'été de 1980, le Colisée de Québec a vécu ses plus beaux moments durant le séjour des Nordiques.

Le 15 mars 1949, un incendie détruit le premier Colisée de Québec érigé en 1930. Le maire de Québec, Lucien Borne, ne se laisse pas abattre et autorise aussitôt la construction d'un nouveau Colisée de 10 000 sièges, un palace pour l'époque. Le 8 décembre 1949, on y joue un premier match de hockey même si les bancs ne sont pas encore en place. Les gens de Québec s'entassent bientôt dans le nouvel amphithéâtre pour assister aux exploits d'un certain Jean Béliveau. Le 26 avril 1951, 16 806 spectateurs assistent à un match de la finale de la coupe Memorial entre les Flyers de Barrie et les Citadelles de Québec, un record qui tient toujours (ce jour-là, les sièges n'étaient pas encore tous posés, ce qui permit d'accueillir des milliers de spectateurs debout).

Après le départ de Jean Béliveau, le Colisée connaît des années plus sombres. Des événements importants y sont toujours organisés, tels le tournoi annuel de hockey pee-wee et des galas de lutte, mais on est loin des belles années du «Gros Bill» avec les Citadelles et les As. En mars 1968, la fermeture temporaire du Spectrum de Philadelphie oblige les Flyers à disputer cinq rencontres dans la Vieille Capitale. Au début des années 1970, les Remparts et Guy Lafleur prennent le relais et le Colisée est de nouveau rempli à craquer.

En raison des succès des Nordiques dans l'AMH au milieu des années 1970, on mijote de nombreux projets d'agrandissement. L’équipe menace de construire un nouveau Colisée de 17 000 sièges à Beauport, mais la ville de Québec, propriétaire du Colisée, ne bouge pas d'un pouce. Dire qu'au même moment, à Montréal, on dépense des centaines de millions de dollars pour les installations olympiques! Ce n'est qu'en 1979 qu'un accord est finalement conclu entre les Nordiques et les gouvernements pour agrandir le Colisée. On rejette le projet Désourdy, qui prévoyait un Colisée de 18 000 sièges, à la faveur du projet BPR et ses 15 000 sièges. Une décision qui sera fort discutée par la suite!

On ajoute donc en 1980 un balcon circulaire, une nouvelle galerie de presse et une nouvelle façade à l'édifice, qui peut désormais accueillir 15 330 spectateurs assis. Le nouveau balcon est ouvert au public le 21 janvier 1981 et remporte immédiatement un vif succès. La facture s'élève toutefois à 20 millions de dollars, cinq de plus que prévu. Bien sûr, le «nouveau» Colisée est loin d'être parfait avec ses colonnes sous les balcons et sa climatisation inexistante, mais c'est un amphithéâtre avec de la personnalité et de l'histoire. En décembre 1982, justement, des bannières rappelant les exploits des Bulldogs, des As, des Remparts et des Nordiques sont hissées au plafond du Colisée.

Malgré les rénovations, le Colisée de Québec demeure l'un des plus vieux amphithéâtres en Amérique du Nord; c’est sa plus grande qualité mais aussi son plus grand défaut. Sans loges corporatives adéquates, le Colisée ne peut rivaliser avec les amphithéâtres érigés durant les années 1990. Le long combat de Marcel Aubut pour un nouveau Colisée se solde par un échec en 1995; après le départ précipité des Nordiques et le fiasco des Rafales de la Ligue internationale, le Colisée est presque désert. Ce n'est qu'en 1999 qu'il reprend vie avec le retour des Remparts et l'arrivée des Citadelles de la Ligue américaine. Il reçoit aussi un nouveau nom, le «Colisée Pepsi». Coïncidence: le nouvel aréna de l'Avalanche du Colorado porte également le nom de Pepsi Center!

Voir aussi
Colisée de Québec


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